米AppleのAI研究者らは10月7日(現地時間)、「GSM-Symbolic: Understanding the Limitations of Mathematical Reasoning in Large Language Models」(LLMにおける数学的推論の限界を理解する)という論文を発表した。
שם עצם(名詞) שם מספר(数詞) תואר השם(名詞の修飾=形容詞) תואר הפועל(動詞の修飾=副詞) מילת יחס(前置詞) מילת חיבור(接続詞) מילת שאלה(疑問詞) כנוי(代名詞) נסמך(連語形) זכר(男性) נקבה(女性) יחיד(単数) רבים(複数) זוגי(双数) גוף רישון(一人称) גוף שני(二人称) גוף שלישי(三人称) עתיד(未来) הווה(現在) בינוני(分詞) עבר(過去) ציווי(命令) מקור(不定詞) תחילית(接頭語) בסיס(基礎、この場合は本体になる単語のこと) סיומת(接尾辞) כנוי מושא(目的語を示す代名詞) סופית קניין(所有語尾)
Of course, it was precisely this task – of translating a theory of the commons into a theory of the common – that was systematically undertaken by arguably the most important theorists of the common, Michael Hardt and Antonio Negri (alongside the work of a number of other economic and legal theorists working on similar topics). The theory of the common Hardt and Negri offer in their trilogy – Empire (2000), Multitude (2004), and Commonwealth (2009) – constitutes a landmark event in the history of critical thought. Unfortunately, their theory was compromised, in our view, by a number of fundamentally untenable premises – specifically, the essentially “rentier” nature of contemporary capitalism, the growing empowerment of “immaterial labor,” and their views on the spontaneous development of an informational and reticular communism. While Hardt and Negri frame their theory of the common around an analysis of the most recent and advanced information and communications technologies, their theory of the common is only modern in appearance. As we argue in Chapter 5, their theory of the common is better viewed as a return to Joseph-Pierre Proudhon’s concept of the “collective force.” While this concept, like much of Proudhon’s thought, has been virtually forgotten today, Proudhon’s ideas about the collective force were an essential part of nineteenth-century socialist debates, particularly in terms of (negatively) shaping Marx’s competing conception of capital as the fundamental driving force of the common. The series of genealogies and analyses offered in Part 1 (Chapters 2, 3, 4, and 5) thus have a singular purpose: to clear a path for the new theory of the common we take up in Part 2.
As Proudhon put it at that time: “Through the land the plundering of man began, and in the land it has rooted its foundations. The land is the fortress of the modern capitalist, as it was the citadel of feudalism, and of the ancient patriciate. Finally, it is the land which gives authority to the government principle, an ever-renewed strength, whenever the popular Hercules overthrows the giant.”24
Il n'y a pas eu de Révolution
ne serait finalement plus nécessaire. La fina-
lité ultime de la politique serait son auto-
suppression". » Les choses sont claires.
Défendre l'auto-organisation et rejeter
proposent les définitions contemporaines
l'anarchisme: voilà ce que
en même temps
de l'autogouvernement.
Du pluriel (communs)
au singulier (commun)。。。
La difficulté est de taille, il faut le recon-
naître, qui consiste à articuler entre elles
toutes les significations de la justice com-
mutative et à réduire l'hétérogénéité qui
existe entre un jardin partagé et une vision
fédéraliste du monde. Entre une gestion des
ressources et une construction politique.
Tout cela dans la perspective d'un dépasse-
ment de la propriété privée et d'une redé-
finition de la démocratie, qui refuse de la
réduire à de simple règles d'incitation et de
désincitation. Et Proudhon échouerait fina-
lement à relever ce défi.
(( Proudhon, écrivent les auteurs de Commun,
a toujours marqué sa plus grande défiance
à l'égard du gouvernement, qui est incom-
pétent par essence lorsqu'il s'agit de chan-
ger la société, comme on l'a vu selon lui en
1848. Le nouveau droit ne sera pas étatique,
il sera la forme juridique de l'association
216
L'autogouvernement en question
ouvrière, de la mutualité et de la fédéra-
tion. Mais n'est-il nul besoin d'une organi-
sation politique quelconque ? L'économie
peut-elle absorber le politique en entier ou
peut-on inventer une forme organisation-
nelle non gouvernementale 54 ? >>
Pour répondre à ces questions, Dardot
et Laval distinguent entre «< communs >> au
pluriel et «< commun >> au singulier - autre
nom, au fond, du gouvernement. Il est
nécessaire, affirment-ils, de distinguer les
choses communes, les biens communs, les
communs et le commun. Qu'est-ce que le
commun? Les auteurs poursuivent: (( Si
"Commune" est le nom de l'autogouverne-
ment politique local et "communs" le nom
des objets de nature très diverse pris en
charge par l'activité collective des individus,
"commun" est proprement le nom du prin-
cipe qui anime cette activité et qui préside
en même temps à la construction de cette
forme d'autogouvernement". » Le commun
est l'idéal qui permet à la Commune
d'échapper à sa réduction autogestionnaire
et sauve ainsi la démocratie. Ah, si la Com-
mune de Paris avait connu Dardot et Laval!
Le commun. Le mot est prononcé :
(( principe ». « Le » commun est un prin-
cipe. Principe fédérateur et fédéraliste, selon
lequel les hommes s'engagent ensemble
à agir selon des normes élaborées en com-
mun, puisque ((le seul principe politique
217
L'autogouvernement en question
ouvrière, de la mutualité et de la fédéra-
tion. Mais n'est-il nul besoin d'une organi-
sation politique quelconque ? L'économie
peut-elle absorber le politique en entier ou
peut-on inventer une forme organisation-
nelle non gouvernementale 54 ? >>
Pour répondre à ces questions, Dardot
et Laval distinguent entre «< communs >> au
pluriel et «< commun >> au singulier - autre
nom, au fond, du gouvernement. Il est
nécessaire, affirment-ils, de distinguer les
choses communes, les biens communs, les
communs et le commun. Qu'est-ce que le
commun? Les auteurs poursuivent: (( Si
"Commune" est le nom de l'autogouverne-
ment politique local et "communs" le nom
des objets de nature très diverse pris en
charge par l'activité collective des individus,
"commun" est proprement le nom du prin-
cipe qui anime cette activité et qui préside
en même temps à la construction de cette
forme d'autogouvernement". » Le commun
est l'idéal qui permet à la Commune
d'échapper à sa réduction autogestionnaire
et sauve ainsi la démocratie. Ah, si la Com-
mune de Paris avait connu Dardot et Laval!
Le commun. Le mot est prononcé :
(( principe ». « Le » commun est un prin-
cipe. Principe fédérateur et fédéraliste, selon
lequel les hommes s'engagent ensemble
à agir selon des normes élaborées en com-
mun, puisque (( le seul principe politique
217
。。。。。
Il n'y a pas eu de Révolution
respectueux de l'autonomie des gouverne-
ments locaux est le principe fédératif ».
La philosophie du commun(s) n'est pas
anarchiste parce qu'elle doit s'ordonner
à un principe - ce principe qui manque au
fédéralisme proudhonien et le fait ressem-
bler de bien près, pour finir, au nouveau
néolibéralisme. D'où l'inévitable rappro-
chement entre Proudhon et Ostrom.
Un principe, disent encore les auteurs,
((est ce qui vient en premier et fonde tout
le reste. [...] C'est un véritable commence-
ment, [...] un commencement qui régit et
domine tout ce qui suit. Le grec arkhè a le
double sens de commencement et de com-
mandement: arkhè, c'est la source dont
tout le reste dérive. Le commun est un
principe politique en ce sens qu'il ordonne,
commande et régit tout de l'activité poli-
tique" >>. Il faut donc savoir réintroduire du
commandement.
Bonnes intentions
Malgré tout, la pensée politique du com-
mun, qui se montre peu capable de donner
forme concrète à ce « principe »>, finit par
errer dans le vague des bonnes intentions.
« Le commun, déclare Laval, est donc un
principe qui articule démocratie directe ou
autogouvernement, destination sociale des
218
ーーーーーー
Il n'y a pas eu de Révolution
.
la société 60» Est-ce donc là l'état de la cri-
tique de la propriété privée aujourd'hui ?
Qu'est-ce que l'activité démocratique (( bien
comprise >> ? Que sont ces (( pratiques uto-
piques », qui apparaissent, en réalité, très
mélancoliques? Nostalgiques d'une démo-
cratie grecque fantasmée. Et sait-on finale-
ment en quoi l'autogouvernement n'est
purement et simplement un gouvernement
comme les autres ?
pas
En regard de l'anarchisme, tout principe
est une enclosure métaphysique et par consé-
quent une forme de domination politique. La
tâche d'un principe est en effet d'ordonner
ce dont il est le principe. Il enclot, délimite
son domaine de législation, assignant leur
place aux éléments qu'il régit, décidant ainsi
de limites et de hiérarchies. Un principe,
par sa nature hégémonique, est nécessaire-
ment hors du commun. Et quelle meilleure
définition donner de lui sinon, précisément,
l'autogouvernement? Tout principe est
autogouvernement: il décide de soi-même,
par soi-même - ce qui veut dire aussi sans les
autres. Accoler à l'autogouvernement le mot
« démocratie » (même «bien comprise >>)
ne change rien à son économie souveraine.
220
L'autogouvernement en question
L'antipathie pour le principe d'autorité
Les défenseurs de l'autogouvernement
et des/du commun(s) restent majoritaire-
ment tributaires d'une conception de la
politique qui fait de la recherche du meil-
leur gouvernement la question première.
Une conception qui voit le jour avec Platon,
et ne se trouve remise en cause qu'avec le
projet anarchiste. Une remise en cause pour
laquelle Foucault trouve les mots justes:
la question première de la politique n'est
pas le gouvernement mais la résistance au
gouvernement. ((Oui. Voyez-vous, déclare
Foucault, s'il n'y avait pas de résistance,
il n'y aurait pas de rapports de pouvoir.
Parce que tout serait simplement une ques-
tion d'obéissance. Dès l'instant où l'indi-
vidu est en situation de ne pas faire ce qu'il
veut, il doit utiliser des rapports de pou-
voir. La résistance vient donc en premier, et
elle reste supérieure à toutes les forces du
processus; elle oblige, sous son effet, les
rapports de pouvoir à changer. Je consi-
dère donc que le terme de "résistance"
est le mot le plus important, le mot-clef de
cette dynamique¹. » Et comment ne pas
remarquer que Proudhon le premier reven-
dique constamment la priorité de la résis-
tance? D'un bout à l'autre de son œuvre,
il maintient cette affirmation: (( mon anti-
pathie pour le principe d'autorité n'a pas
221
Il n'y a pas eu de Révolution
faibli». Qu'est-ce que la propriété ? n'est
en rien un traité politique classique, à la
recherche du meilleur régime. L'important
est de montrer que la propriété privée est
un prolongement des rapports de domina-
tion féodaux et de ses logiques d'assujet-
tissement. La recherche de l'institution qui
convient le mieux à la dissolution de ces
rapports découle de cette analyse mais ne
lui préexiste
pas.
que
La pensée des communs et de l'autogou-
vernement aujourd'hui ne s'attarde jamais
sur les structures de subordination
peuvent impliquer ces concepts eux-mêmes.
En effet, on vient de le voir, leur usage systé-
matiquement universalisant réduit au silence
le caractère chaque fois singulier des luttes
contre la propriété privée, surtout celles qui
sont liées à une histoire de tutelle, de coloni-
sation et/ou d'esclavage. Ce sont en fait ces
analyses qui s'en tiennent, contrairement à
ce qu'elles prétendent, au seul niveau éco-
nomique, en limitant la pensée du << vol >>
à la spoliation néolibérale des ressources et
en réservant l'aspect proprement politique
de cette situation à une recherche différée,
indéfinie, évitante, de la démocratie idéale.
222
L'autogouvernement en question
Communauté: tout ou rien?
Et si le collectif n'était pas le commun?
Et si le commun n'était pas l'idée fondamen-
tale de la politique? Qu'est-ce que la pro-
priété ? nous conduit secrètement à poser
ces questions.
63
Des penseurs comme Blanchot ou
Nancy ont répondu en leur temps en nom-
mant communauté « inavouable » ou
<< désœuvrée 64 »> l'aporie du commun. Mais
en se tenant eux aussi très loin de l'anar-
chisme. Leur question directrice, prise dans
une sorte de métaphysique du désastre, est
restée jusqu'au bout celle du communisme
et de son échec. «L'idée communiste,
écrit Nancy, a été depuis qu'elle a surgi - et
elle a surgi lorsque le commun a commencé
à se sentir et à se savoir brisé, ou bien non
avenu l'idée de ce qui ne serait ni Tout,
ni Bas, ni collectif, ni social, ni équivalent
- ni suffisant, mais qui nous donnerait à
tous ensemble la possibilité d'être ensemble
puisque nous le sommes. Puisque le com-
mun non seulement nous est donné mais est
lui-même dans le don de l'existence et que
rien, aucun étant, n'est donné sans lui. Mais
"lui" n'est rien pour nous : ni totem, ni col-
lectif, ni échange, ni communication. »
-
Il faudrait alors pouvoir parler de rien,
parler du rien. Le commun << n'est rien
pour nous >>. Proudhon ne serait pas
223
Il n'y a pas eu de Révolution
ce néant
d'accord. «Rien » n'est pas le bon mot.
«Rien » convient à la propriété,
qui se fait passer pour quelque chose. Mais
ne convient pas au commun. Le com-
mun, ce n'est par rien. Non, le commun,
c'est personne. Et personne n'est pas rien.
Et personne n'est pas commun. Personne
n'appartient à personne et c'est loin de
n'appartient à personne. On ne peut pas
vouloir rien dire ou de n'être rien. Personne
mettre personne en commun.
ne
Ce n'« appartenir à personne »>, qui n'est
jamais analysé ni dans les théories du com-
mun ni dans les réflexions sur le commu-
nisme, ne peut jamais devenir un principe.
Sinon, il s'appartiendrait.
C'est pourquoi mettre en forme personne
d'en haut (par principe) est impossible
sinon au prix de la domination. Personne ne
se forme que mutuellement. Il y a entraide
- il n'y a entraide que - parce que personne
n'appartient à personne. Personne n'est pas
la vacance du pouvoir, mais ce seuil qui la
précède. Et dont l'idée est si peu commune.
Telle est la raison pour laquelle l'anarchiste
est toujours, ce que d'aucuns voient comme
une contradiction insoluble, à la fois seul et
socialiste.